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Deux initiatives prises pour la sensibilisation aux troubles d'apprentissage

durée 11h11
5 octobre 2025
La Presse Canadienne, 2025
durée

Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2025

MONTRÉAL — L’institut des troubles d’apprentissage (Institut TA) lance deux initiatives pour sensibiliser la population à cette réalité et encourager la lecture afin d’y pallier.

Dans la websérie «Au-delà de la moyenne», publiée le 1er octobre à l’occasion du mois de la sensibilisation aux troubles d’apprentissage, l’Institut TA invite l’auditeur à remettre en cause sa perception de la réussite scolaire au travers de témoignages d’élèves et d’une professeure.

«Trop souvent on va associer l’intelligence d’un enfant à sa note, on le compare à la moyenne», déplore Marie-Philippe Goyer, orthopédagogue et directrice des contenus à l’Institut TA.

Par l'entremise de la série, elle souhaite rappeler au grand public «qu’apprendre, ça ne passe plus seulement par une façon de faire».

«Il y a plein de chemins qu’on peut offrir aux enfants pour démontrer leur potentiel, on est vraiment loin en 2025 des classes traditionnelles en rang d’oignons».

«On voulait un peu briser le réflexe de réduite la réussite scolaire à une note parce que, derrière tous les chiffres, il y a des enfants qui méritent qu’on reconnaisse leur potentiel.»

La série documentaire s’adresse à tout le monde, soutient Mme Goyer, même sans avoir d’enfant avec un trouble d’apprentissage, il peut mieux aider à mieux comprendre son propre parcours et celui des autres.

Le quart des élèves présentent des difficultés à l’apprentissage, selon l’institut de la statistique du Québec.

Un moyen d’aider est la lecture, et la Grande Lecture partagée de l’Institut TA vise à encourager cette pratique. L’objectif est de cumuler 1 million de minutes de lecture collectives dans la journée du 23 octobre.

L’idée est d’encourager la lecture, que ce soit un roman, une bande dessinée ou autre; d’en faire un moment de plaisir, mais aussi de partage.

Pour l’auteur Simon Boulerice, porte-parole de l’événement, l’essentiel est que le jeune lise quelque chose qui lui plaît: «si, par exemple, l'enfant dit qu’il aime les jeux vidéo ou qu’il aime le hockey, il y a tellement des livres qui ont été écrits sur tous les sujets qu'on peut trouver chaussures à son pied et livres pour ses mains, pour ses yeux.»

Les familles, enseignants et groupes d’amis peuvent s’inscrire sur le site internet en promettant de lire 15 minutes, 30 minutes ou une heure, selon leur envie.

«Pour une famille ou des parents sont analphabètes fonctionnels 15 minutes c’est un grand défi, pour une classe de première année, en octobre, 15 minutes c’est un très gros défi», souligne Mme Goyer.

Elle rapporte que, deux semaines après le lancement des inscriptions, la Grande Lecture partagée a déjà rassemblé 30 000 participants pour une promesse de 875 000 minutes de lecture.

L’amour de la lecture est un bon moyen pour les jeunes de s'aider face à leurs difficultés d’apprentissage, explique l’orthopédagogue.

«Une lecture quotidienne enrichit le langage, quand on est exposé à des mots, ça nous aide aussi à l’écrit par la suite, ça aide à développer des connaissances sur le monde, à faire des liens, ça aide aussi les capacités attentionnelles».

La lecture contribue aussi à développer l’empathie, en se mettant dans la peau des personnages, à fleurir son champ lexical et étoffer sa pensée grâce à de nouveaux mots, et enfin à lutter contre la solitude, ajoute M. Boulerice, en entrevue avec La Presse Canadienne.

«Juste d’avoir un livre dans les mains, on se sent déjà plus habité, on se sent moins seul. Et j'aime l'image de dire que c'est comme si quelqu'un nous chuchotait une histoire dans le creux de l'oreille».

Alexis Drapeau-Bordage, La Presse Canadienne

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