Gisèle Gallichan: une pionnière du journalisme politique s'éteint à l'âge de 79 ans


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Par La Presse Canadienne, 2025
QUÉBEC — Gisèle Gallichan, première femme à œuvrer pour un média électronique à l'Assemblée nationale du Québec, est décédée lundi d'une hémorragie cérébrale. Elle avait 79 ans.
Véritable pionnière, Mme Gallichan est arrivée en poste sur la colline parlementaire en 1967. Elle a couvert la visite du général de Gaulle, qu'elle a suivi jusqu'à Montréal, où il a prononcé son discours se terminant avec le fameux: «Vive le Québec libre!»
Au fil des ans, Mme Gallichan a travaillé pour divers médias, dont CJLR, Télé Québec, Radio Canada et TVA-Québec.
En 1996, elle a agi brièvement comme directrice de cabinet dans le gouvernement Bouchard. Elle a ensuite été nommée à titre de commissaire pour le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE).
Gisèle Gallichan a renoué avec le journalisme en 2003 en accomplissant différents mandats comme animatrice. Elle a aussi présenté des capsules d'information au canal de l'Assemblée nationale.
Elle a reçu en 1993 la médaille de l'Assemblée nationale.
Mardi, le conseil d'administration de la Tribune de la presse du Parlement de Québec a déclaré dans un courriel à ses membres avoir appris «avec stupéfaction» le décès de Gisèle Gallichan.
«Jusqu'à hier, elle s'impliquait encore régulièrement dans les activités de la Tribune. (...) Elle échangeait fréquemment avec (...) les membres du conseil d'administration. Son désir d'implication et sa curiosité nous manqueront. Sa bienveillance, aussi», a-t-il écrit.
La ministre et ex-journaliste de Radio-Canada Martine Biron a également tenu à lui rendre hommage, mardi.
«C'est une femme extraordinaire, a déclaré Mme Biron en mêlée de presse. Elle avait beaucoup de calme, elle était posée, réfléchie. (...) Elle a réussi tout un tour de force en 1967 en devenant courriériste parlementaire pour un média électronique.
«C'est une perte. C'est une femme qui nous a ouvert la voie. On n'est pas beaucoup de femmes dans les salles de nouvelles. C'est difficile pour les femmes de travailler sur les collines parlementaires. Alors, merci Gisèle», a-t-elle ajouté.
Gisèle Gallichan laisse dans le deuil son frère, l'historien Gilles Gallichan, et «d'innombrables amis», a souligné dans un message l'ex-journaliste et membre honoraire de la Tribune de la presse, Gilles Morin.
Caroline Plante, La Presse Canadienne