Dix sous du litre moins cher à Sainte-Marie qu'à Saint-Georges
Prix de l'essence: l'écart persiste en Beauce
Plus de deux mois après l'abolition du prix plancher pour l'essence et le carburant diesel au Québec, les écarts de prix au litre se maintiennent dans les localités de la Beauce.
À 8 h ce matin, l'afficheur électronique du Dépanneur Couche-Tard et détaillant Esso du 8400, boulevard Lacroix à Saint-Georges, montrait un prix à 152,2 ¢/litre pour l'essence ordinaire. Un même tableau, observé quelques minutes plus tôt au Dépanneur 6/49 Irving à Beauceville, affichait 146,2 ¢/litre.
Et selon le relevé quotidien des prix de la Régie de l'énergie consulté ce matin, les résidents de Sainte-Marie-de-Beauce et de Saint-Lambert de-Lauzon pouvaient faire le plein de carburant à raison de 142,8 ¢/litre. Dix sous de moins que dans la capitale beauceronne.
En comparaison dans Chaudière-Appalaches, ce même relevé indiquait une moyenne de 153,3 ¢/litre pour le centre-ville de Lévis, contre 150,9 ¢/litre dans le secteur Saint-Romuald.
Pour la Capitale-Nationale, le prix le plus bas dans le périmètre urbain de Québec se trouvait à Val-Bélair (145,9 ¢/litre) et le plus élevé dans Beauport/Limoilou (152,5 ¢/litre).
Fuite commerciale
Appelé par EnBeauce.com à commenter, le député de Beauce-Sud, Samuel Poulin, qui a été l'instigateur de l'abolition du prix plancher, se désole de la situation.
«Les stations de Saint-Georges auraient tout intérêt à être plus compétitif pour conserver sa clientèle dans la ville. Actuellement, nous assistons à une fuite commerciale en dehors de Saint-Georges. C'est à eux, maintenant, d'agir», a-t-il signalé dans un message courriel.
Il constate que la mesure de l'abolition fonctionne ailleurs au Québec, notamment dans la capitale québécoise «où la compétition est de retour [... ] après de nombreuses années.»
Il invite par ailleurs les citoyens qui se sentiraient lésés à s'adresser au Bureau fédéral de la concurrence, qui dispose des outils et des moyens pour enquêter sur la coordination des prix.
«Nous allons continuer de suivre le tout de près. Je demeure, toujours, à ce jour, le seul élu dans la région à dénoncer le tout et je compte continuer de m'impliquer», a conclu Samuel Poulin.
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