Explications de Karina Roy
Interdiction du cellulaire: des règles communes pour les écoles de la Beauce
La rentrée scolaire de cette année amène un important changement dans le quotidien des jeunes: l’interdiction du cellulaire à l’école.
Cette mesure, annoncée par le gouvernement du Québec au printemps et désormais effective, vise l’interdiction du cellulaire, des écouteurs et des appareils mobiles personnels du début à la fin des cours, y compris pendant les pauses et le dîner, et ce, sur l'ensemble du terrain des écoles publiques et privées. L’objectif étant d’offrir aux élèves et aux équipes-écoles un environnement sécuritaire et respectueux, dans lequel l'intimidation et la violence n'ont pas leur place.
Au Centre de services scolaires de la Beauce-Etchemin (CCSBE), les directions d'école secondaire ont travaillé ensemble pour établir un modèle de règles commun. Ainsi, si un élève est pris avec son cellulaire pendant les heures interdites, il lui sera demandé de le remettre au personnel de l’établissement. Ensuite, ce sont les parents qui devront se déplacer pour venir récupérer le téléphone à l'école. De cette façon, le CSSBE souhaite mobiliser les parents dans l’application de cette nouvelle règle.
Les élèves devront donc laisser leur téléphone et autres accessoires technologiques dans leur casier pendant la journée. « Les enjeux qu'on va peut-être rencontrer ce n'est pas nécessairement pendant les cours parce que les jeunes étaient habitués à les laisser dans une pochette à l'entrée de la classe, c’est plutôt pendant les pauses le midi », a précisé Karina Roy, directrice générale par intérim du CSSBE. « Si un élève refuse de remettre son téléphone, on tombe dans la gestion du code de vie de l'école. Ça devient alors un refus d'autorité. »
Parmi les nouvelles mesures imposées par le gouvernement, on retrouve également le vouvoiement qui, lui, sera effectif dès janvier. Pour Karina Roy, le changement devrait se faire assez facilement dans les établissements scolaires de la région, car de nombreux élèves ont déjà cette habitude.
En effet, les enfants du préscolaire et du primaire, disent déjà Madame et Monsieur, donc il sera plutôt facile d’y ajouter le vouvoiement. Certains enfants l'adoptaient déjà naturellement et spontanément. Le défi sera plus du côté du secondaire. « Mais les gens vont travailler avec les jeunes et travailler avec le conseil d'établissement. Ca va être vraiment un apprentissage. Il suffira d'accompagner les gens là-dedans tout simplement », a conclu la directrice générale par intérim.
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